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Caverne de Sadique Apprentie Raiponce
22 juillet 2014

Les aventures d'une noble durant la Fronde...

Voilà un remix de l'Histoire à ma sauce, sur une de mes périodes préférées, ce texte avait été publié durant le permanent d'Alfyes, A l'aventure Tome 2 sur Ma Bimbo, elle avait eu un certain succès^^ et la suite je l'avais publié sur le permanent de Reiyel sur les battles de genre.

 

Chapitre 1 : Frondeuse, moi ? Oui, par amour.
31 mai 1649, Paris, sexte environ midi
La vie me paraît toujours identique, entre bals et dîners, toujours en perpétuelle représentation…Chaque journée qui passe ressemble à la précédente, seuls les visages changent, les lieux varient : le Palais-Royal, le Louvre, St Germain-en-Laye, Rambouillet… C’est ainsi chaque année, saison après
saison, la mode change, et moi, en tant que femme, je sois servir de décorum au pouvoir royal, même si je suis la cousine du roi, au demeurant bien malheureux… En secret, jour après jour, pour oublier la monotonie des jours et des nuits sans fin, j’ai appris le maniement des armes, comme les hommes, je rêve en secret d’être comme les mousquetaires, des hommes que je côtoie tous les jours, qui me gardent enfermée dans cette prison dorée… Je suis également assez doué pour me déguiser en homme, je sais cacher mes cheveux longs sous un chapeau, comprimer ma poitrine afin de la faire diminuer de taille en apparence, je me sens bien dans un pantalon, habit interdit aux femmes, bien évidemment, monter à cheval à califouchon, m’est facile et habituel… Je ne suis pas comme les autres femmes de ma condition qui ne pensent qu’à trouver un mari, s’amuser , parler des derniers
ragots (qui est frondeur ou non, quel est le dernier amant de Mme de Longueville…) ou de choisir des franfreluches… Mais, moi, je ne rêve que de batailles, de faits d’armes, de camps militaires, de la guerre de la violence qui pourraient nourrir mon âme aventurière. Quand au problème du mariage, il ne se pose pas je suis fiancée au duc de beaufort, actuellement emprisonné au donjon de Vincennes. Ah oui, il y a un homme à qui j’aimerais botter le postérieur et le renvoyer chez lui : le Mazarin ! Ah celui-là, il y a pas plus grippe-sou que lui, je ne sais pas ce qu’il a fait pour avoir la reine dans sa poche,
mais cela est efficace. Je vais certaintement devoir partir, avant d’étouffer mon âme dans cette prison dorée, l’idéal serait après l’évasion de mon cher et tendre. De par mon ascendance, j’ai pu lui envoyer  des lettres qui m’a répondu avant de se faire enlever papier et crayon. D’ailleurs, cette après-midi, je reçois des amis pour mettre sur pied son évasion.

Même jour, none environ 15h

Je viens d’aller voir la reine, lui faisant mes adieux et aussi au petit roi , qui a un coeur qui est en train de se transformer en pierre mais que pour certaines personnes, dont j’aii la chance de faire partie, s’ouvre parce que je me suis toujours souciée de lui et ait tenté de combler le manque d’affection
flagrant dont il souffre. Je l’ai égalemnt sauvé de la noyade lorsqu’il est tombé par accident dans un des bassins du parc alors qu’il ne saist pas nager. Je lui ai promis que je reviendrais pour botter le postérieur du Mazarin et le renvoyer chez lui dès que possible et qu’il ne m’oublie pas, qu’il n’hésite
pas à m’écrire lorsqu’il voudra, je ferais toujours en sorte de lui répondre au plus vite. Il pleurait et me fit un énorme câlin, ne voulant pas me lâcher… Quelle tristesse de voir cet enfant, roi un jour, plus malheureux que le plus pauvre de ses sujets, le lendemain, abandonné de tous dans unje misère
immense, si fragile… Mais, je sais, je suis une des rares personnes à connaître cette facette du roi et je ferais toujours en sorte que cela soit. Tout en, réfléchissant à cette cruelle réalité qui condamne un enfant à une telle vie, je l’ai détaché de moi et sorti de mes jupes deux cadeaux : une tenue neuve,
celle qu’il portait était trop petite, et très usée ainsi qu’une petite peluche en forme d’ourson sue j’avais entièrement fabriquée moi-même. Pour son frère, Philippe, je lui ai également offert une tenue neuve à sa taille. Le roi sourit en ouvrant ses cadeaux et me dit : « Je n’oublierais jamais ce que tu as fais pour moi, Anne ! » Et connaissant l’excellemente méoire de Louis, je savais qu’il s’ens souviendrait longtemps. Après avoir fait mes adieux aux princes ; je suis ressortie de la pièce avec La Porte, leur fidèle valet et lui ait dit qu’au moindre besoin du roi ou de son frère, qu’il s’adresse à mon comptable à
mon hôtel, qui veillera à ce que ce besoin soit satisfait. La Porte me remercia avec chaleur et me demanda :
- Pourquoi faites-vous cela ?
- Parce que j’aime mon cousin et qu’aucun enfant ne devrait avoir à vivre dans ces conditions… J’en ai déjà dit deux mots à sa mère mais elle ne veut rien entendre… Mon cher La Porte, veille bien sur eux, tu es leur seul ami, désormais. S’il y a besoinde moi, écrivez-moi et je viendrais au plus vite…
Adieu er je t’en supplie, veille bien sur eux. Que Dieux vous grade.
- Et vous aussi. Je veillerais de mon mieux qur eux.
- Merci.Allez, courage, je finirais bien par revenir et libérer ma tante et mon cousin de ce diable d’Italien.
Sur ces derniers mots, j’ai relevé ma mante (capuche des manteaux de l’époque) et j’ai enfin quitté ce palais étouffant. Je suis rentrée en mon hôtel, revêtu mes habits d’hommes, et je me suis rendue à mon rendez-vous pour achever l’organisation de l’évasion de mon fiancé. Peu après, je suis rentrée
chez moi, fait un sac avec quelques effets personnels, allée moi-même sellé mon cheval, caché dans l’arçon de la selle mon baluchon et mes armes, à savoir mon épée et deux pistolets avec leurs nombreuses recharges, puis sautant sur mon cheval, je suis allée à la porte de Vincennnes où mon
futur époux et mes amis devaient me rejoindre. Il tardaient mais peu de temps après ils arrivèrent, le duc m’a reconnu, embrassée avec une passion multipliée par quatre ans de séparation et d’emprisonnement, puis sonus voilà partis pour le grand inconnu…

 

Chapitre 2 : God Save the King ! Lui? Non! Juste une humaine...
1er juin 1649, je ne sais quelle heure , je n’ai pas de clocher sous la main, quelque part dans lacampagne française…
J’écris ces mots assise sur le lit de campagne que je partage avec mon cher et tendre, d’ailleurs lui  aussi occupé à rédiger une lettre, pas loin de moi, nous partageons le pot d’encre, sans faire de tâches bien sûr…Mes conditions de voyage ne sont pas trop mauvaises, les hommes de la troupe ont appris rapidement à me respecter, à la fois parce que je suis la femme de Son Altesse mais également parce qu’au cours d’une pause, je leur ai prouvé mon adresse aux armes, ils ont décidé de me surnommée Athéna, en honneur de la déesse de la guerre, quoique féminine mais une divinité guerrière. Il paraît que le Mazarin a été furieux d’apprendre l’évasion du duc de Beaufort et ma « trahison ». En début d’après-dînée, j’ai reçu une lettre de Sa Majesté la reine d’Autriche et Sa Majesté la reine Henriette d’Angleterre nous conjurant de fuir et d’aller aider le roi Jacques Ier qui risquait de perdre sa tête en plus de sa couronne, qu’il avait déjà perdu… A l’origine, nous devions aller nous réfugier en Hollande, mais nous avons opté pour partir en Angleterre. Nous devons changer de route demain dès l’aube. La missive nous avait été apportée par Lord de Winter, un ami cher du couple royal anglais, qui nous avait rejoint pour aider son souverain. Il est l’heure pour moi de poser la plume et de me coucher…

3 juin 1649, quelques heures avant l’aube, Calais, France

Ouf ! Me voilà en sécurité avec toute la troupe en mon hôtel de Calais ! La journée fut assez mouvementée, remplie de batailles rudes, j’ai reçu mon baptême du feu. Après nous être levés à l’aube, nous avons levé le camp, reprenant notre longue route vers Calais, d’où nous pourrons ensuite
embarquer pour l’Angleterre. Il y eu, pas très loin de Calais, au coucher du soleil, une escarmouche assez sévère, où j’ai pu me battre c’est ma première vraie bataille. Je fus adoubée par mon époux de fait ( même si nous n’étions pas légalement mariés, c’était comme si…), au milieu de l’enthousiasme
de la troupe. Il était certain que nous étions recherchés, alors j’ai eu une idée sûre pour entrer en ville malgré la présence du duc, activement recherché. Ma solution à notre problème était simple : avec une de mes robes, au fond de mes arçons de selle ( que j’avais emportée me disant que cela pouvait
toujours servir…), je me suis « déguisée » en femme, comme l’Altesse que je suis, avec tous les accessoires que cela exige… Le duc devenait le chef de ma garde personnelle, cachant ses traits trop connus sous son grand chapeau. La troupe du Prince devenait ainsi la mienne et c’est incognito que
nous sommes entrés dans Calais, où nous avons rejoint mon hôtel , puis retrouvant les faux-papiers prévus pour une occasion similaire, pour moi et mon bien-aimé, qui nous permettront d’aller en Angleterre demain matin, enfin dans quelques heures…

Même jour, médianoche Minuit, Angleterre

La traversée se passa bien quoique la mer fut agitée. Nous avons retrouvé le roi avec le reste de son armée, je ne vous dit pas la stupéfaction de voir une femme en guerre, telle une Amazone… Mais après la bataille, il était convaincu de mes compétences militaires, surtout qu’au milieu de la bataille, je
lui ai sauvé la vie. Les soldats en face étaient médusés de ma présence et de mon aisance à manier les armes… Ils finirent par fuir mais cette bataille n’était qu’une parmi tant d’autres, on arrivera jamais à reconquérir tout le royaume, par conséquent, nous avons repris un bateau et nous voilà en Hollande, exilés mais vivants… Après un passage en Angleterre, nous voilà arrivés à l’endroit prévu au départ.

4 juin 1649, mâtines (environ 6h du matin), Hollande

Nous sommes bien arrivés en Hollande mais je vais bientôt repartir en France, car j’ai été chargée par le roi d’Angleterre de rassurer sa femme et sa fille, tout en obtenant l’asile de la part du roi ou plutôt de faire céder Mazarin. De plus, une lettre du roi m’avait suivi et m’encourageais au départ : il m’y
racontait les misères que lui faisait vivre le Mazarin. J lui ai simplement répondu : « J’arrive, je serais là dans quelques jours, ne t’inquiètes pas ». Par contre, je vais devoir me séparer de mon époux (entretemps, nous nous sommes mariés en Hollande en présence du roi d’Angleterre…), mais pour la survie du royaume, je devais faire ce sacrifice… En même temps, j’irais mettre de l’huile sur le feu de la révolte dans Paris qui d’après les rumeurs qu’on en avait ici était une véritable fournaise prête à brûler vif le Mazarin…

Chapitre 3: 

7 juin 1649, vêpres(environ 19h), Paris, hôtel de Montpensier
Après trois longues journées de cheval, me voilà chez moi. Je me suis vêtue en femme, avec une robe gardant tout de même une arme cachée vu que Paris est dans une véritable révolution, j’ai fait un brin de toilettes, enlevant la poussière des chemins qui s’était déposée sur mon visage. Ensuite, je suis
sortie pour le Palis Royal, escortée d’un bourgeois qui me connaissait bien, un ancien valet de ma famille qui s’était fait bourgeois et avait connu un certain succès lors de la Fronde... La route dans la nuit parisienne fut un véritable calvaire, les rues avaient été totalement dépavées, des barricades
surgissaient à chaque coin de rue, gardée par des bourgeois, des valets portant des livrées des Princes de Conti, du co-adjudeur de Rohan, courent dans tous les sens, reliant les hôtels les un après les autres... Il y avait également des femmes et des enfants qui gardent les barricades... Une
fois sortie du faubourg Saint-Honoré, le quartier un des plus chauds de la capitale, j’arrive sur les bords de la Seine, elle a pas changée, toujours aussi mouvementée, bleue, profonde... Mais d’après ce qu’on m’avais dit, elle n’avait pas pendant ces quelques jours charrié uniquement des barques, mais aussi des torrents de sang... Mon guide me fit traverser la Seine sur une barque complètement instable, au milieu d’un fort courant « Mille millions de mille sabords ! On va couler ! Et avec ma robe, je vais couler à pic ! Je vais pas pouvoir nager ! » je me suis dit dans ma tête... Mais heureusement pour moi celui qui guidait la barque était doué et nous sommes arrivés intact de l’autre côté du fleuve... En arrivant au Palais-Royal, un des oiseaux, typiquement parisien qui peuple la ville, j’ai nommé le pigeon ne trouva d’autre idée que de m’inonder de son urine, ce que je n’ai pas vraiment apprécié, et il était juste au-dessus de moi, j’ai dégainé mon poignard, puis j’ai trucidé ce pigeon, puis portant ce cadavre avec moi, j’ai eu l’idée de l’offrir à mon hôte préféré, comme petit déjeuner, c’est gentil, non ? J’ai traversé le palais, j’ai vu Mazarin en personne même si je me suis offert le luxe de lui donner le pigeon en lui disant : « Attendez peu de temps et c’est ce qui risque de vous arriver... N’oubliez pas un de mes prénoms qui est Rose : les roses sont belles mais ont des épines... » Après ces paroles, je suis ressortie de ce bureau, puis La Porte qui avait été prévenu par mon escorte, m’attendait à la porte du bureau de Son Éminence, il me guida directement vers la chambre du roi et de son frère qui allaient se lever dans très peu de temps... Il me demanda de les lever moi-même que cela rassurera le roi qui attendait ma visite... Je me suis exécutée et en déposant un baiser sur la royale joue, l’enfant s’éveilla et j’ai remarqué qu’il tenait son nounours dans ses mains... Il ouvrit les yeux et en me voyant, il a dit :

- Anne ! Tu es enfin venue !

- Oui, je te l’avais dit que je reviendrais, je suis là...

- Cela me rassure ! Mazarin, j’ai peur...

- Ne t’inquiètes plus de rien, je suis là... Et je te protégerais, il ne te fera plus rien... Même s’il faut que
je m’oppose à ta mère... Je serais là jour et nuit pour veiller sur toi et Philippe... Ce démon ne te fera
plus là...

Pour me répondre, il me fit un gros câlin, peu de temps après rejoint par son frère... A ce moment-là
des bruits de pas se firent entendre...

Chapitre 4:

7 juin 1649, peu après vêpres ( peu après 19 h), Paris, hôtel de Montpensier

J’ai été interrompue dans mon récit de cette journée par la fin de mon pot d’encre, j’ai du aller en chercher un autre… Et retailler ma plume par la même occasion… Je disais donc : Pour me répondre, il me fit un gros câlin, peu de temps après rejoint par son frère... A ce moment-là des bruits de pas se firent entendre... Peu après lorsque la porte s’ouvrit, nous savions plus sur la fameuse personne qui nous interrompait : le fameux Mazarin un tantinet furieux du tour que je lui avaitjoué avec le cadeau du pigeon… Quel manque d’humour… En le voyant, les deux enfants furent apeurés et se réfugièrent derrière mes jupes, qui les masquaient totalement. Le fieffé Italien qu’il est repris le dessus, avec sa ruse habituelle, comprenant par la remarque peu aimable que je lui avais adressée quelques minutes auparavant qu’il n’arriverait pas à me mettre de son côté, il tenta alors d’imposer son autorité au roi :

- Votre Majesté, venez avec moi pour prendre votre déjeuner ( à cette époque, notre petit déjeuner
était leur déjeuner).
- Non. Je reste avec Anne.
- Votre Altesse raisonnez Sa Majesté afin qu’il me suive.
- Et puis quoi encore ? Vous voulez des châtaignes pour aller avec le pigeon ? Je suis désolée, ce n’est pas encore la saison… Non, je ne bougerais pas. Vous avez assez effrayé cet enfant en négligeant tous les devoirs qui vous incombaient en tant que le tuteur de Sa Majesté. Je resterais ici
vous remplacer auprès de ces enfants totalement livrés à eux-mêmes… Donc, Louis, Philippe, vous venez déjeuner avec moi en mon hôtel de Montpensier ? Mais avant, allons prévenir votre mère…
- Comment ? Vous allez faire sortir le roi hors du palais ? Vous allez l’enlever ?
- Non. Il reviendra une fois le repas achevé, au moins ce sera dans des conditions décentes pour des enfants de leur condition et pour une fois, ils mangeront à leur faim… Je vais les faire sortir de la prison dorée que vous leur avez faite… Mais vous savez bien que je ne vais pas loin… Dégustez bien
votre pigeon seul, il faudra vous en trouvez un autre…
- Bien, je m’inclinerais si la Reine l’accepte. Et je l’accomapgnerais avec de la confiture de rose ( C’était un mets très raffiné à l’époque et souvenez-vous d’un des prénoms de l’héroïne dévoilé la semaine detnière : Rose…)
- Si vous aimez tant mieux, personnellement je préfère le boeuf à la sauce cardinale. (C’est une sauce très appréciée à l’époque à base de béchamel, de homard et de poivre de Cayenne), c’est plus onctueux… Venez les enfants, on va voir votre mère. La Porte, vous viendrez avec nous dans notre
déjeuner… Signor Mazarini, si vous permettez…

Et je suis sortie de la chambre des enfants, planta là le potentat dans sa grande robe rouge comme le premier des idiots, et j’ai vu Louis tirer la langue au ministre. Les enfants me tenaient la main, nous avons été cherchés l’autorisation maternelle, puis avec l’aide de La Porte, j’ai habillé les enfants, nous
sommes rentrés à l’hôtel Montpensier, où nous avons déjeuné. Au menu de ce jour : du pain, de la brioche, diverses confitures, du lait, des fruits secs, des pommes, des poires… Nous étions tout de même au premier repas de la journée… Et en complément des meringues et pâtisseries les plus
variées… Il m’a fallut avec le fidèle La Porte à ce que les enfants ne se gavent pas trop afin de leur éviter une bonne indigestion… J’ai envoyé un émissaire demandant à Sa Majesté la Reine de m’accorder la faveur de bien vouloir me laisser la garde de ses enfants pour la journée, et de
m’accorder une audience lorsque je lui rendrais ses enfants…

Un messager revint peu après avec la réponse affirmative… Nous avons passé la journée en amusements les plus divers, j’ai joué avec eux mais après le dîner (l’équivalent de notre déjeuné actuel), ils se sont reposés, j’en ai profité pour m’entretenir avec le fidèle serviteur, c’était décidé je vais demander la charge de gouvernante de Sa Majesté et de son Altesse le prince Philipe afin de veiller sur eux… J’ai rédigé une lettre destinée à mon bien-aimé, lui apprenant ce que j’avais décidé de faire : « jouer sur le long terme en veillant au bien-être du roi, rendre impuissant le diable rouge (le Mazarin) et garder un oeil sur la révolte de Paris… Je lui ferais avoir le moment opportun de revenir… » Au dîner je m’étais régalée avec le fameux boeuf à la sauce Cardinale, avec de bons légumes venant d’un de mes domaines, les deux garçons se sont régalés, vous comprenez pour une fois qu’ils mangent à leur faim, ils ne sont pas obliger de voler de la nourriture. Comme promis, je suis rentrée par une porte dérobée au Palais rendre les enfants à leur mère. Puis je l’ai rencontrée, sans le Diable rouge, je lui ai demandé la charge de gouvernante, elle a finit par accepter après une bonne heure de lutte orale (parce que frapper la mère du roi est peu recommandé, même si j’en mourrais d’envie…). En sortant avec les papiers officialisant tout ceci, je suis allée dans la chambre des petits, dont j’avais maintenant la charge, leur annoncer la bonne nouvelle. Après le brouhaha que cela occasionna je suis sortie dans la grande galerie, j’allais rentrer chez moi pour souper lorsque j’ai croisé le Cardinal qui m’attaqua de front :
- Vous êtes encore là ?
- Oui et je risque d’être là très souvent…
- En quel honneur ?
- Oh je vois que Son Eminence n’est pas encore informée de la nouvelle : tantôt, Sa Majesté la reine m’a nommée gouvernante des Enfants de France…
- Quoi ? Cela ne se peut ! C’est à moi de nommer les personnes aux charges !
- Avez-vous oublié que vous n’êtes QUE ministre ? C’est la Reine qui est la régente… Vous n’êtes rien ici, vous devriez vous en souvenir… Mais ne vous inquiétez pas, je me chargerais de vous le rappeler… Votre pigeon était-il savoureux ?
- Pas autant que la confiture de roses… je vous remercie de vous souciez de mes repas…
- Mais de rien, cela est naturel… Si vous permettez, un souper m’attend…
- Mais faites donc, votre Altesse…

 

Chapitre 5: 

Le dit messager était en fait mon maître d’hôtel que je n’avais pas reconnu dans le noir… Il annonçaitnla venue prochaine du duc de Beaufort, qui se tenait pas très loin, dans l’hôtel de Rohan…Au moment où l’on discutait, un fracas assourdissant me parvint du rez-de-chaussée, enfilant en vitesse une robe de chambre, par précaution, j’ai pris mon épée, elle pourrait servir à châtier l’odieuse personne dépourvue de manière qui réveillait les gens à cette heure là et je me doutais que ce n’était pas des amis…
Je me suis dirigée vers la salle à manger voisine où j’ai rencontré D’Artagnan , capitaine des gardes de Sa Majesté qui venait m’arrêter sur ordre de la Reine, même si je savais qui était derrière tout cela, j’aurais bien ma revanche sur ce diable de ministre, alors je me suis rendue à mes geôliers, mais j’ai
déclaré à D’Artagnan que j’acceptais de le suivre chez la Reine puisque c’était demandé si poliment, mais que je me devais de faire un brin de toilette et m’habiller un peu mieux. Il accepta avec un peu d’hésitation, je me suis retirée dans ma chambre où je me suis vêtue plus convenablement avec l’aide
de Marie, ma camériste, à qui j’ai demandé, lorsque je serais partie de porter à mon mari ce message oral : « Tenez-vous prêts à enflammer la révolte de Paris, je viens de me faire arrêter, je m’occupe du Mazarin, mais si j’ai besoin d’aide venez vite… Postez des hommes discrètement au Palais Royal… ».
Je me suis habillée prestement mais sous mes vêtements j’étais armée jusqu’aux dentas, au cas où, cela peut toujours servir…
Une fois tout ceci achevé, je suis retournée rejoindre D’Artagnan qui m’accompagna chez la Reine, comme son devoir lui imposait mais durant le trajet je cherchais le moyen de mettre le Mazarin hors service, il voulait jouer au plus rusé avec moi, raté pour lui, la mayonnaise ne prend pas avec moi, rira
bien qui rira le dernier, je crois que cette nuit va être follement amusante… En compagnie du capitaine, j’ai traversé le palais, désert à cette heure tardive de la nuit, puis il me laissa seule (apparemment) en compagnie de la Reine. Mais en regardant autour de moi, j’ai vu des mules de velours cramoisies
dépasser d’une tenture, je savais à qui elles appartenaient, alors avant que la Reine commence mon interrogatoire, je me suis tournée devant la fameuse tenture puis j’ai dit :
- Signor Mazarini, pas besoin de vous cacher, j’ai passé l’âge de jouer à colin-maillard… Je sais bien que vous étiez derrière cette affaire, donc il est inutile de vous cacher, pas avec moi, depuis le temps vous devriez le savoir…
- En effet cela est inutile, répondit-il en sortant de sa cachette
- Nous vous avons fait venir car nous désirons vous garder avec nous, car vous êtes liée à la Fronde,
. Nous craignons que vous ne mettiez de l’huile sur le feu qu’est Paris…
- Votre Majesté ou Votre Eminence parce que ce n’est pas vraiment la même chose, ce que je ferais avec plaisir pour Votre Majesté, je ne le ferait pas du tout pour Son Eminence… Mais admettons que je refuse de rester ici, sous votre garde ? J’ai le pouvoir de faire soulever Paris en m’enfuyant et cela est un jeu d’enfant pour moi, et lorsque ce sera fait, Paris sera la proie d’une révolte sans commune mesure… C’est pourquoi je suggère à Son Eminence de quitter la France, cela arrangerait les affaires de tout le monde…
- Ce sont des menaces ?
- Non des promesses… Et je tiens toujours mes promesses…
- Nous pouvons nous opposer à votre mariage…
- Trop tard ! C’est fait, je suis mariée…
- Quoi ?! Comment ? Où ?
- Vos espions ne sont plus ce qu’ils étaient du temps du Grand Cardinal Richelieu… Vous lui êtes un bien piètre successeur… Je me suis mariée avec le duc de Beaufort en Hollande pensant que vous nous recherchiez avec tant d’empressement …
- Nous vous réduirons définitivement au silence…
Et ni une ni deux, le Mazarin, sortit de ses gonds et fonça droit sur moi, dans l’intention évidente de me mettre une claque mais je l’ai facilement esquivé, , j’ai profité de son étonnement pour lui mettre un coup de tête dans le nez qui se cassa au bruit des os qui se brisèrent, puis prenant son bras, me
servant de sa force et de son poids, je l’ai collé au sol, sortant mon poignard soigneusement caché dans le corsage, je lui ai mis la lame sous la gorge et d’une voix très calme et glaciale, je lui ai chuchoté :
- Echec et mat, signor. Je vous suggère de cesser vos manoeuvres enfantines avec moi. Je n’ai jamais été et ne serais jamais dupe de vos simagrées. Vous n’êtes qu’un ministre, et non pas le roi, il serait temps que vous vous en souveniez. De plus, je sais toutes les humiliations et les sévices que
vous faites subir à cet enfant, à la fois par votre avarice illimitée, vous vous enrichissez pendant un temps de disette, mais aussi tout ce que vous faites personnellement au roi… N’oubliez pas que c’est lui le maître du royaume, et non vous… Dès maintenant, vous allez me laisser libre, et je vous enlève la
garde du roi et de son frère, désormais en tant que leur gouvernante je m’en occupe mais bien sûr le roi ne quittera pas Paris. Suis-je assez claire ?

- Si…Si… Mais le roi est en danger s’il sort d’ici…
- Non. Ce n’est pas au roi que le peuple en veut c’est à Votre Eminence et à Votre Majesté la Reine, pas aux enfants. Soyez assuré qu’il ne leur arrivera rien.

J’ai rangé mon poignard, le gardant tout de même à potée de main, des fois que le cardinal ait besoin d’un rappel… Anne d’Autriche, la reine me regarda interloquée pendant que le potentat rouge se relevait et me demanda :
- Louis subit des sévices ? Lesquels ?
- Vous n’êtes pas informée ? Il serait temps… Je m’en occupe. Mis à part que les enfants vivent dans une pauvreté sans nom, ce diable rouge de ministre est coupable du vice italien sur la personne du roi… Vous me comprenez ?
- Parfaitement. Anne, je te déclare libre. Emmène mes enfants et protège-les. Aime-les pour moi…
- Evidemment… Vous avez besoin de moi pour lui redonner une leçon ?
- Non ? mais je ne pourrais pas le retenir très longtemps, dépêche-toi…

Je suis sortie de la pièce précipitamment, j’ai retrouvé La Porte, je l’ai très rapidement informé de ce qui se passait, nous avons réveillé et habillé les enfants, puis sortant par une porte dérobée, nous sommes allées vers l’hôtel de Montpensier, mais apparemment, nous n’avions pas été assez rapide
car un charmant comité d’accueil nous attendait devant le bâtiment… Juste à mes côtés apparus un serviteur de mon mari, je lui ai confié le roi après avoir rassuré ce dernier, puis avec La Porte, je l’ai chargé de les emmener en l’hôtel de Rohan proche, ils y seront en sécurité… Quand à moi, je me
préparais à affronter mon destin, prête à massacrer la troupe avec l’arsenal que j’avais sur moi… Je fus vite entourée par les hommes de mon mari,n ceux qui m’avaient accompagné depuis le début de ce périple… Ils me donnèrent mon épée et c’est ensemble que nous l’avons tiré, prêts à mourir our
l’honneur et la gloire… Par contre on ne voyait pas grand-chose… Je me suis réfugiée dans une ruelle sombre proche, j’ai enlevé ma robe, j’étais habillée en pantalon en dessous, ce serait plus pratique pour ce que je voulais faire…. En effet, j’ai mis mon épée entre les dents, puis j’ai grimpée le long de la
façade de la maison, pour arriver à la porte-fenêtre de la bibliothèque au premier qui n’est jamais fermée, j’ai déniché une corde, j’ai fait un noeud à un coin de fenêtre puis j’ai lancé l’autre bout qui se perdit sur un lampadaire, un de mes complices, de l’autre côté l’attacha, puis prenant une ceinture de
velours, très solide je me suis lancée de la fenêtre tenant de ma main droite l’écharpe, puis de la main gauche, je tenais l’épée, j’ai blessé à mort tous les hommes à ma portée, puis une fois arrivée de l’autre côté, j’ai recommencé. Au bout de quelque aller-retour, il ne restait plus grand monde debout…
Je fus applaudie par la troupe… Mais le tapage que ça provoqua fait allumer les barricades voisines, les hôtels voisins, le monde commençait à sortir dans la rue surtout que le gros des troupes envoyées par le satané Italien commençaient à arriver…Je suis descendue de mon perchoir, pour prêter main forte aux hommes, où j’ai fait le mange d’été, mais ils étaient trop nombreux, le peuple s’en mêla, mais je fus vite repoussée vers l’hôtel de Rohan, emmenée par mes alliés, tous plus ou moins amochés, comme moi d’ailleurs mais je voulais continuer à y aller lorsque deux bras forts me capturèrent : ceux de mon mari qui me murmura à l’oreille : « Je sais bien que vous voulez y retourner mais dans l’état dans lequel vous êtes cela n’est pas raisonnable, il y aura bien d’autres batailles… ». Je lui répondit en lui demandant :
- Où sont les enfants ?
- Au lit, bien à l’abri, ils vont se rendormir, La Porte est avec eux. Ne t’inquiètes plus pour eux, mais
occupe toi de de toi…
Je n’ai pas eu le temps de répliquer avant de sombrer dans un profond sommeil, dans les bras de mon
bien-aimé mari…

Chapitre 6:

Des pigeons, que des pigeons, encore des pigeons, rien que des pigeons... Que des cauchemars! Non pas eux! Et en plus, ils sont accompagnés d'araignées! Je haie les araignées! Bon encore cela irait s'ils étaient normaux, mais là ils ont tous la tête de Mazarin!!! Au secours!!! Sauvezmoi
! ça change, qu'est-ce qu'il va encore m'arriver... Ouais une bataille! C'est pour moi ça! Oh bouse de vache! Ce sont des fantômes! Merdouille je peux pas les tuer! Cela recommence, je suis où maintenant? Je rentre dans une maison d'architecture romaine, immense, presque à toucher le ciel...
J'arrive à l'accueil où je trouve un vieux complètement sourd à qui j'ai demandé où nous sommes, je devais hurler pour me faire comprendre, il finit par m'indiquer le bureau VII, deuxième étage, deuxième porte à droite.
Je suis montée, là on me renvoya avec un formulaire vert à aller chercher dans le bureau IX, au premier étage, deuxième porte à gauche, on me demanda un formulaire bleu au bureau III, sixième étage, première porte à droite...Cela continua à l’infini avec un dossier rouge, rose, orange, jaune, violet,
marron, noir et blanc... Je commençais à devenir folle... C’est la malédiction de l’administration!!! Laissez-moi sortir!!!!
Je me suis réveillée en sursaut, avec Louis qui me regarda et cria «Anne est réveillée!!!!!» et il commença à sauter sur le lit, j’avais mal au crâne, je lui ai dit gentiment:
- Louis, fait doucement, j’ai mal au crâne...Arrête de secouer le lit, tu va me rendre malade...
- Oui Anne.
Il s’arrêta et s’assit sagement sur le bord du lit à côté de moi. Mon mari et Philippe, alertés par le vacarme fait par le roi arrivèrent avec précipitation, je leur ai sourit. Philippe sauta sur le lit de l’autre côté par rapport à Louis et j’ai eu le droit à un gros câlins de brutes, réveillant mes douleurs mais je
n’ai rien dit car c’était gentil de leur part. Marie, ma camériste qui avaient prévenu les frondeurs, apparut sur le pas de la porte, j’ai demandé aux enfants d’aller la rejoindre, car je devais me reposer... Ils partirent, me laissant en tête à tête avec mon mari, qui s’assit sur le bord du lit, il me regardait au
fond de ses yeux brillait une flamme de passion. Il m’embrassa avec fièvre, une fois nos lèvres séparées, il me dit:
- Tu sais que tu m’as fait peur, Anne? Tu as faillit y rester, tu sais?
- Tu as épousé une Amazone, pas une poupée, va falloir t’y habituer...
- Je le sais bien... Je préfère largement l’Amazone à qui rien ne fait peur, même pas un bataillon qu’une poupée... Mais il n’empêche que tu es passée très près de la mort...
- Je ne le savais pas que c’était à ce point, mais je suis encore là et donne-moi quelques heures et je retourne au combat!
- Ah non! Pas quelques heures! Je voudrais que tu reste ici quelques jours, pour être sûr que tes blessures se soignent bien et puis il te faut veiller sur le roi et son frère... Par contre, ton assaut a fait grand bruit dans Paris, tu es comme désormais et apprécié du peuple, comme le roi et Philippe
d’ailleurs...
- Tu as raison, je vais rester ici, mais pas trop non plus... C’est très bien le peuple aime son roi , cela arrange nos affaires... Je suis morte de faim, je voudrais me lever et aller manger...
- Pas besoin, je t’ai apporté ce qu’il te faut...

Il m’apporta un plateau rempli de nourriture, que j’ai dévoré, j’avais vraiment très faim... Il avait un grand sourire quand il me vit manger tout le plateau, dans son intégralité. Puis lorsque ce fut achevé, la fatigue reprit le dessus, je me suis rendormie peu après, mais je me suis mise à frissonner, alors mon
mari écarté les couvertures et me prit dans ses bras pour me réchauffer, je me suis aussitôt blottie dans ses bras si forts et confortables, ils formaient un véritable havre de paix dans lequel je peux me reposer en toute quiétude...
Plus tard, je me suis réveillée, mon mari encore à mes côtés, je me suis levée, puis bien accompagnée par mon cher et tendre, je suis descendue à l’office où j’ai retrouvé les enfants en train de dévorer leur souper, ils sautèrent de leur chaise, pour me faire un énorme câlin, puis me prenant
chacun une main, ils m’ont tiré vers la table du déjeuner et je les ai accompagné dans la joie et la bonne humeur...Il était tout de même midi après une très longue nuit. Puis j’ai aidé avec les enfants et le fidèle La Porte à débarrasser la table, puis j’ai remplacé les précepteurs des princes, et je leur ai
enseigné le latin, le français et les mathématiques, leur éducation ne sera pas ainsi perturbée...
Puis j’ai eu l’idée de narguer un peu plus mon ministre préféré en lui adressant une lettre bien salée:
«Signor, je vous passe le bonjour.
Évidemment, je suis toujours en vie et encore saine et sauve. Cela va vous agacer, je pense... Veuillez m’excuser, auprès des mousquetaires des dégâts subis... Oh bien sûr, vous pouvez toujours essayer de me prendre vivante mais souvenez-vous de mes promesses, je les tiens toujours... Il est encore
temps pour vous de quitter la France...
Sincèrement,
Anne Marie-Louise Elisabeth Rose de Montpensier, de Beaufort.»
J’ai fait passer cette lettre par un simple valet discret qui le transmit au valet du cardinal...
J’aimerais bien pouvoir me transformer en souris et voir la réaction du diable italien à la lecture de cette
missive...

Chapitre 7: 

J’ai fini par voir les résultats de cette missive par une lettre de la Reine elle-même qui m’écrivit car elle avait été témoin de la scène : voilà ce qu’elle me disait :

« Anne, quelle impertinente tu es ! Oser écrire ce qui tu as écris ! Il est tout simplement furieux et a brisé dans un élan de colère deux précieux
miroirs de Venise, il l’a bien regretté, maintenant il a un magnifique bandage et il enrage, il cherche tous les moyens pour te le faire payer, je t’en conjure, fais attention aux enfants… Ne le cherche pas trop tant que mes enfants sont près de toi parce que si tu es prise, il n’y aura plus personne pour les protéger ! Ne me réponds pas ce serait trop dangereux, mais veille bien sur eux, je t’en supplie…»

Dans cette missive je sentais la peur de la femme captive mais en même temps la détresse d’une mère. Je l’ai montré à mon époux qui avec un demi-sourire ironique, il me dit :

- Ecoute-là pour une fois… Mets-toi à l’abri, avecles enfants, ne l’affronte pas avec eux à tes côtés ce serait trop dangereux…
- Alerte !!!!!!!!!!!Les mousquetaires !!!!!!!!!!!!Ils envahissent le quartier !!!!!!!!!!!!Sauvez le roi et son frère !!!!!!!! hurla un des valets en entrant avec fracas dans notre chambre.
-On arrive… Allez faire habiller les enfants !!! Vite !!!
Mon aimé m’aida à enfiler ma robe doublée d’une cotte de maille, me la laça dans le dos, en quelques minutes nous étions fins prêts, après un rapide baiser, nous nous sommes séparés, lui allant dans la salle où s’organisati la défense de l’hôtel, moi dans la chambre des enfants qui étaient encore en train de dormir quelques minutes plus tôt, qui n’étaient pas bien réveillés. Puis une fois bien habillé, je suis sortie avec eux devant la foule de parisiens qui défendaient les barricades proches et je leur ai hurlé :
- Voici le roi et son frère, vous allez laisser le diable de ministre le reprendre et le maltraiter ?
- NON !!!!
- Alors défendez-vous !!! Sauvez vos maisons mais aussi votre roi !!!! Soyez prêts à agir !!! Je vous confie le roi et son frère, veillez sur eux…
- OUI, NOUS NOUS BATTRONS POUR EUX !!!
- Anne ?
- Oui, Louis ?
- Je peux les aider avec Philippe ?
- Oui, bien sûr… Mais faites attention à vous…
J’ai laissé les enfants aux mains de La Porte, il veillerait qu’ils ne s’épuisent pas trop et font des choses qu’ils sont capables de faire…
Je suis remontée dans le salon rejoindre les hommes qui étaient en train de disctuer stratégie devant le plan du quartier étalé sur la table… Ils étaient un peu perdu, lorsque j’ai trouvé une idée que je leur ai exposée… Bine sûr, ils sont été alarmés, particulièrement mon époux qui connaissait mon habitude et ma capacité un brin suicidaire de résoudre des problèmes… Quelques minutes plus tard, j’étais dans ma mante de couleur sombre bien cachée, j’ai traversé Paris, où on voyait brûler de nombreux foyers…
J’étais en train de traverser les arcades du Louvre où j’ai entendu et vu des Anglais parler, ils se vantaient d’ avoir l’appui de Mazarin et une lettre de lui : il me la fallait c’était la preuve d’une haute trahison ! Avec ma discrétion coutumière, j’ai assomé ces deux hommes avant de leur dérober leur fameuse lettre, je l’ai cachée, puis j’ai poursuivi mon chemin pour arriver au Palais-Royal, où je fus introduite dans la chambre de la Reine et j’attendais que le Mazarin quitte cette pièce, j’étais enfermée en attendant de jouer ma survie et celles de mes protégés…

 

J'ai perdu la suite de cette aventure... Je vais essayer de la rechercher...

En attendant voilà la suite du permanent de Reiyel:

Trip perso (vous êtes pas obligés de lire c'est le résumé du texte au-dessus) : écrire la fin du guest de A l’aventure, volume 2 d’Alfyes, la suite m’ayant été demandée^^. Je rappelle vite fait ce qui s’était passé : cousine du roi Louis XIV, mariée au duc de Beaufort, Anne Marie-Louise Rose protège le roi et son frère des troubles de la Fronde, met un coup de boule à Mazarin, participe elle-même à la Fronde, cherchant à chasser Mazarin pour protéger le roi de ses turpitudes, défit toute autorité venant du cardinal-ministre. Après la Fronde elle reste quelques temps en France pour aider le roi à mettre au pas différents seigneurs, jusqu’en 1661, puis après avoir mis Louis en garde contre Fouquet et contre les nombreuses maîtresses avides de biens qui ruinerait la France, elle partit faire un tour du monde, surtout en Chine. Elle écrivait de temps en temps au roi, qui prenait plaisir à répondre lui-même à ses lettres sans être hautain car il savait qu’elle viendrait immédiatement lui remonter les bretelles et qu’elle était une des rares personnes qu’il appréciait vraiment…

Cependant, la France manquait à cette grande aventurière, elle venait de fêter ses soixante ans, elle était toujours aussi énergique et en bonne santé, elle rentra donc en France…

1er septembre 1782, Saint-Malo, France

Me voilà enfin de retour en France après vingt années d’absence. Cela fait infiniment plaisir de retourner au bercail, de reposer mes pieds sur une terre qui est restée malgré tout ma patrie, le seul endroit au monde où je me sens bien. Je vais faire une surprise à mon cher cousin, en venant pour son quarante-quatrième anniversaire en son nouveau palace, Versailles dans l’ancien relais de chasse de son père qu’il a réaménagé. Je suis curieuse de voir comment il l’a modifié, j’ai entendu parler de sa Galerie des Glaces jusqu’en Chine… Aller, en selle ! Direction Versailles !

5 septembre 1782, Versailles, France.

Je suis arrivée tard dans la soirée d’hier. Je suis veuve depuis treize ans mais je suis sûre que mon mari aurait adoré la ville et le spectacle. Je ne vais pas me remarier, surtout pas avec un de ces pantins que j’ai pu apercevoir, la mode est d’un tel ridicule… J’ai encore moins eu d’enfants, j’ai déjà un roi sur lequel veiller c’est suffisant, surtout celui-là, capricieux comme pas deux, son palais le montre bien… Aujourd’hui était un jour assez intéressant, en effet, elle a commencée lorsque je me suis fondue dans la masse des nobles, qui décidément n’ont pas changé leurs manières depuis 1661, même si la plupart sont plus jeunes. Un moment, j’ai failli être démasquée par Philippe mais j’ai réussi à me cacher in extremis. Je me suis identifiée auprès d’Alexandre Bontemps (je savais où le trouver suite aux murmures de la foule) qui a été très surpris de me voir. Je l’ai prié de me conduire au roi afin de lui réserver une surprise. Il me répondit qu’il était l’heure du Petit Lever auquel, par mon rang, je pouvais assister. Je l’ai suivi dans le dédale de ce nouveau palais pour arriver dans la chambre du Roi : une chose est sûre, il ne se refuse rien : soieries, dorures, peintures, riches boiseries en veux-tu en voilà… Je me suis cachée derrière la famille royale, chacun commença alors par souhaiter un joyeux anniversaire à Sa Majesté. Il ne restait plus que moi, il tentait de m’identifier car il faut dire qu’en vingt ans, mon visage avait changé, j’avais vieilli, alors je l’ai mis sur la bonne piste en lui demandant s’il dormait toujours avec son nounours et s’il avait appris à nager depuis la dernière fois… Il rit avant de s’exclamer « Anne ! » Je lui ai alors répondu « Et oui, c’est moi. Je suis de retour pour vous embêter pour les années qui me restent à vivre. Joyeux anniversaire, Louis. » Je suis une des rares à avoir la permission expresse du roi de le nommer par son prénom. Philippe, lui aussi me reconnut et m’enlaça avec tendresse : il n’avait pas oublié son ancienne nourrice. Les autres nobles furent étonnés de voir le roi, habituellement taciturne et distant, rire avec moi. Des murmures naissaient autour de nous, alors Louis me présenta à la Cour, où les plus âgés furent scandalisés que le roi accepte en sa présence une ancienne Frondeuse. Plus tard, après les heures consacrées à l’Etat, je me suis promenée avec Louis, seule dans les plus beaux jardins du monde. Il me raconta toutes ses mésaventures, et me demanda timidement, comme lorsqu’il était un petit garçon si je restais définitivement. Je l’en ai assuré et je lui ai dit que j’allais me reconvertir en lingère : j’allais faire la lessive de la Cour de France. Il rit et s’amusa toute la soirée au cours de laquelle j’ai fait la connaissance de Mme de Maintenon, bien que trop pratiquante pour moi, je devrais pouvoir m’entendre avec elle. Par contre, Mme de Montespan a intérêt à raser les murs parce que je ne vais pas la lâcher… Je sens que ma vie va continuer à être intéressante.

Bref, je vais me coucher, je commence ma nouvelle vie demain, mon cousin m’a promis un appartement au château afin de me garder auprès de lui.   

 

Suite de la suite^^:

Le combat du jour : l’explosive Madame de Montespan contre Anne de Beaufort, ancienne nurse du roi au caractère bien trempé… Cela risque de faire des étincelles, c’est sûr, les murs de Versailles vont trembler… L’ancienne favorite essayait désespérément de reconquérir le roi prête à tout pour y parvenir, y compris à empoisonner la nouvelle favorite et à empoisonner la vie de Mme de Maintenon, la nouvelle amie d’Anne. Après l’empoisonnement d’Angélique de Fontanges, Anne décida d’affronter la tempête Athénaïs, retrouvant pour quelques minutes la fougue et la jeunesse de ses vingt ans. Le combat de titans eu lieu dans la Galerie des Glaces, artère principale du château, là où se massait les courtisans quelque soit l’heure de la journée ou de la nuit… Cela commença lorsqu’Anne sortit des appartements du roi alors que Athénaïs s’y rendait. Anne l’interpella :

- Madame de Montespan… Nous voilà enfin mise en face l’une de l’autre… J’ai beaucoup entendu parler de vous…

- Qui êtes-vous, Madame ? répondit-elle d’un ton hautain

- Je suis Anne de Beaufort, l’ancienne nurse du roi. Je suis également une cousine de roi, et membre de la famille royale.

- Vous m’excuserez, madame mais je dois aller trouver le roi, il m’attends.

- Non, il ne vous attends pas. Il ne vous aime plus. Je sais ce que vous avez fait. Vous êtes finie, admettez-le.

- Non, jamais ! Vous avez tort ! Le roi m’aime encore !

- Mais oui bien sûr ! Non, je connais très bien le roi et je peux vous affirmer qu’il ne vous aime plus. Vous avez perdu votre pouvoir. Je m’assurerais personnellement que vous n’approcherez plus le roi plus que votre rang ne vous y autorise. Sachez une chose, c’est extrêmement dangereux de me provoquer, des plus puissants que vous sont tombés alors que moi je suis toujours là… Pensez-y.

A ce moment-là, le roi arriva, me salua, et me demanda en voyant l’air furieux de Madame de Montespan, quel était le sujet de notre discussion :

- Oh je me présentais et nous avons juste fait une mise au point dans nos relations.

-Bien sûr je m’en doutais.

Puis en se penchant à mon oreille, il m’a chuchoté « faites attention cousine, vous vous attaquez à un grand morceau. ». Je lui ai fait le plus beau de mes sourires avec un clin d’œil. Les autres étaient jaloux de la complicité entre nous… C’était le premier round entre Madame de Montespan et Anne de Beaufort qui ne cessèrent de se répéter au cours des années de cohabitation à la Cour, avant que Madame de Montespan décide de partir dans un couvent.   

Petit délire en relation avec ce personnage:

Un soir en sortant des appartements du roi Louis XIV, son ancienne nurse chantonna en traversant la Galerie des Glaces au vu et au su de toute la Cour :

Comtes, ducs, membres du pairage

Le tocsin il faut sonner.

Levez-vous contre les pillages

Qu’elle a ordonné.

Faut faire du boucan

Vlan,vlan

Pour chasser la Montespan.



Nuitamment cette catin

A ensorcelé le Roy.

Cette femme de rien

Mérite d’avoir les foies.

Faut faire du boucan

Vlan, vlan

Pour chasser la Montespan.



Cette femme avec rage

A muselé sans défaut

Vous, tous gens du pairage

En vous rendant sots.

Faut faire du boucan

Vlan, vlan

Pour chasser la Montespan.



Madame, prenez garde

Aux nobles mouchetés.

Car à la promenade

Certains vous feront monter la moutarde au nez.

Faut faire du boucan

Vlan, vlan

Pour chasser la Montespan.

La Montespan entendant ce camouflet devint rouge pivoine, elle aurait aimé pouvoir étouffer cette femme mais elle ne put car Anne était membre de la famille royale et avait un rang protocolaire, elle devait parler la première. La Montespan quitta la Galerie en claquant des talons, poursuivie par les rires de son adversaire et des courtisans…le Roi, lorsqu’il l’apprit rit lui aussi de cette mise au goût du jour de la Mazarinade qu’il avait entendu en 1650, sous le nom de La chasse donnée au Mazarin. 

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